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Alan Vega – Dream Baby Dream

Alan Vega
Dream Baby Dream


Suite au décès d’Alan Vega plus tôt cet été, le Centre d’Art Contemporain Genève a le plaisir de présenter un hommage à cet influent artiste avec une projection de films proposés par Mathieu Copeland au Cinéma Dynamo. Réalisés entre 1972 et 1978, ces films montrent une facette moins connue de cette personnalité sans concessions, en mettant en scène la période durant laquelle Alan Bermowitz – alors Alan Suicide, allait devenir Alan Vega.

Untitled
1972-2011. 14 minutes, 8mm transféré sur HD. Vidéo (couleur, son)
Ce film est composé de diverses séquences captées par Vega, en collaboration avec Mel Austin, alors qu’ils se rendaient de New York à l’ouverture de l’exposition d’Alan Suicide à la Galerie Marc à Washington en 1972. Un road trip incluant des courses hippiques, une séance de tirs sur disques ainsi que les sculptures lumineuses d’Alan Vega et offrant ainsi une documentation rare sur cette exposition et son vernissage. Un film de 1972, avec une bande sonore unique, composée par Alan Vega en 2011.

Cinenema Warp
1972, 10 minutes environ, Super 8 transféré sur DVD, muet, couleur.
Un film de Cool P/Paul Liebegott. Avec: Joe Catuccio, Alan Suicide, Lynne Mayo. Une image d’un artiste devient réelle et tue ce dernier. Le titre s’inspire d’un essai sur le cinéma de Noman Mailer, où le cinéma est qualifié de « sin enema », Cinenema Warp ne fut projeté qu’à quelques reprises dans le loft de Soho de Joe Catuccio.

Big Casino
1977, 30 minutes environ, Super 8 transferé sur DVD, couleur, son (chants bouddhistes tibétains et orchestre).
Un film de Cool P / Paul Liebegott. Acteurs principaux: Joe Catuccio (the Don, le Parrain), Donald Greenhaus (the Mask), Alan Suicide (le détective), Vernon Lake (Henchman). Avec également: Laurie Fader, Annie Flash Untrash, Ken Peake, Marty Suicide, Ronnie Tendler, Richard Wells, Diane Torr, Sandy Knies.
Un parrain de la mafia embauche un détective pour retrouver l’assassin de son père. Le film suit cette enquête et les meurtres dans l’entourage du parrain qui en découlent. Big Casino fut inclut dans un spectacle annuel intitulé 10 Downtown, lancé en 1967 par un groupe de dix artistes ayant pris l’initiative d’ouvrir leurs lofts au public sur trois week-ends. Chaque année, le groupe choisi décidait des dix artistes qui feraient de même l’année suivante. Big Casino fut également projeté l’année suivante à la Galerie Nonson à Soho (1978)

Frankie Teardrop
1978, 10 minutes 25 sec, vidéo (couleur, son).
Un film d’Edit DeAk, Paul Dougherty, Walter Robinson, Musique de Suicide. Dans le cadre de l’exposition Looking at Music au MoMA NY en 2009, ce film fut décrit ainsi: « ce film-vidéo hybride à la texture grossière combine des manipulations de projecteur superposées et des vidéos de post-production haut de gamme. Issue d’une collaboration audacieuse entre le vidéaste Paul Dougherty avec les éditeurs du magazine Art-Rite, Walter Robinson et Edit Deak, cette œuvre interprète une chanson stridente du groupe Suicide – Alan Vega au chant et Martin Rev aux synthétiseurs accompagnés de boîtes à rythme – racontant l’histoire d’un vétéran du Vietnam frappé par la pauvreté et marginalisé. »

Alan Suicide Vega (1938-2016), l’un des pionniers du rock électronique minimaliste, cofondateur avec Martin Rev du groupe mythique Suicide, était d’abord et avant tout un artiste visuel actif sur la scène de New York dès la fin des années 1960. Il fut également cofondateur de MUSEUM – Projet de vie des artistes – l’un des premiers artist-run space alternatif à New York ouvert 24h24, 7j/7 et dédié à toutes les formes d’art, de musique et au cinéma – devenu rapidement une vitrine pour des groupes tels que les New York Dolls, Television et Blondie. Dans cet univers saturé, Alan Vega trouva un environnement idéal pour son oeuvre, et poursuivit simultanément ses carrières musicales et artistiques. Vega a étudié avec Ad Reinhardt et Kurt Seligmann au Brooklyn College à la fin des années 50, avec un premier intérêt pour la peinture. Vers la fin des années 1960, il s’intéresse à la lumière et créa ses premières « Light-pieces » – assemblages de divers objets, tels que des ampoules, des fils, des téléviseurs et des néons de diverses formes et couleurs. Une grande rétrospective de son travail a eu lieu au Musée d’Art Contemporain de Lyon en 2009. Anti-esthétique, anti-formelle, l’équivalent d’un «anti made in USA» Arte Povera, le travail d’Alan Vega embrasse la réalité contemporaine dans laquelle nous sommes tous plongés.

Une proposition de Mathieu Copeland
Infinite mercy à Liz Lamere, Paul Smith, Cool P/Paul Liebegott, Walter Robinson, et Paul Dougherty.

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Visiter le 5e étage L’espace d’exposition virtuel du Centre

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